Coeur d'or et tête brulée

C'est à deux pas d'un des plus beaux panoramas de Paris, le Parc de Belleville, que Caroline Pradal a choisi de nous exposer son talent.

Sur 22,48m², l'artiste au "Cœur d'or et tête brûlée" nous offre un art du détail et des fragments de vie : elle raconte dans ses œuvres de nombreuses histoires mêlant encre de Chine et vernis à ongles noir. Une vraie fashionista pleine de sobriété, de précision et surtout de subtilité !

D'une grande minutie, Caroline dessine, photographie mais elle est également sculpteur. En vous rendant jusqu'au 26 mars au 30 rue des Envierges dans le 20ème arrondissement, vous pourrez notamment découvrir d'intriguantes formes de plâtre mises en valeur par des planches en bois de couleur. Saurez-vous trouver quel secret ces dernières œuvres renferment ?

Nous avons rencontré Caroline lors de son vernissage. Elle lève le voile sur son travail d'artiste et nous délivre les secrets de cette exposition, intitulée Coeur D'or et Tête Brûlée.

" En rentrant dans la galerie on est frappé par plusieurs oppositions : le noir et blanc des dessins faisant face à la couleur des sculptures ou encore le côté pointilleux et très précis face au minimalisme et aspect brut.
Est-ce que tu dirais que finalement, cette exposition traduit en ce sens l'expression de ta personnalité ?

Ma personnalité et mon caractère influencent bien entendu mes choix et mes goûts esthétiques.
C’est une étape dans mon travail de recherche, et toujours un grand plaisir de concevoir un travail/une exposition pour un lieu bien précis.

Pourquoi avoir choisi d'appeler cette exposition Cœur d'Or et Tête Brûlée ?

C’est un aphorisme. Cette phrase fait partie d’un travail que j’ai commencé il y a un an.
J’écris des mots qui semblent s’échapper d’un livre, des phrases qui pourraient faire partie d’une histoire que je n’ai jamais réellement écrite. Elles sont alors installées dans l’espace d’exposition sur le coin d’un mur, derrière une porte….
La choisir comme titre de l’exposition, c’est lui donner un "rôle" plus visible. Elle annonce une double rencontre, un compagnonnage, le début d’une histoire…

Quels ont été ou sont tes inspirations principales dans ton travail de dessin et de sculpture ?

Je ne fais pas de différence entre ma pratique du dessin ou de la sculpture car tout commence avec un détail, par une petite phrase que je lis à l’envers, une longue promenade dans les bois au milieu de l’été, une assiette retournée sur une table...

Laquelle des œuvres exposées au 22,48m² fait le plus ta fierté et pourquoi ?

Je ne parlerais pas de "fierté" au sens premier, mais plutôt d’attachement. C’est le grand dessin « Silva Forestis » à l’encre noire et au vernis à ongle car j'ai pris conscience de son côté "concret" seulement à partir du moment où je l’ai vu sur le mur de la galerie. "

Vous aussi, allez vous faire une idée de votre œuvre favorite en courant à cette exposition jusqu'au 26 mars 2011 ou rendez-vous sur www.carolinepradal.com pour ne rien louper de tout son talent.

Eloïse V. - Générationnelles

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